La grande question de l’heure, celle que tout le monde se pose, est de savoir si le ralentissement économique actuel présage une récession. Dans le contexte actuel d’incertitude économique, toute l’industrie automobile, en particulier les marchands et concessionnaires, aimeraient certainement pouvoir lire dans les pensées des consommateurs.
Notre toute dernière étude, menée à la fin du troisième trimestre de 2022, porte notamment sur les préférences de magasinage et les intentions d’achat des Canadiens qui prévoient acheter un véhicule dans les six prochains mois, si la conjoncture économique s’améliore.
L’opinion des Canadiens sur la récession est très partagée (47% estiment que nous sommes déjà en récession et 34% affirment que non), mais les intentions d’achat pour les six prochains mois sont globalement meilleures qu’en mars dernier. Les consommateurs avec intention d’achat indiquent que leur budget ne devrait pas changer, que la conjoncture économique reste la même ou qu’elle poursuive son ralentissement. En effet, la plupart des répondants estiment que leur situation financière est encore bonne: 60% qualifient la situation de leur ménage de « bonne » ou « très bonne »; seulement 10% répondent « mauvaise » ou « très mauvaise ».
L’étude révèle aussi que 24% des répondants ont l’intention d’acheter un véhicule dans les six prochains mois, une augmentation par rapport aux 18% de mars dernier. Même s’ils admettent qu’une récession semble imminente ou qu’on traverse une période de ralentissement économique mondial, les répondants estiment que leur situation financière et celle de leur ménage est bonne, ce qui explique ces intentions d’achat.
La conjoncture économique reste à surveiller, mais beaucoup dépendra de la façon dont le marché se comportera. Lorsqu’on demande aux répondants quelle est la probabilité qu’ils achètent un véhicule si la conjoncture économique s’améliore, les intentions d’achat augmentent de près du tiers. Toutefois, si la situation s’aggravait, on perçoit que les intentions d’achat diminueraient proportionnellement.
Étonnamment, cette conjoncture ne semble pas avoir d’impact sur l’intention d’acheter du neuf ou de l’usagé. Effectivement, peu importe la tendance que prendra le marché, la majorité des acheteurs disent avoir l’intention de se procurer un véhicule neuf: 62% si le marché s’améliore, 58% s’il reste stable et 60% s’il poursuit son ralentissement. C’est assez semblable du côté des acheteurs de véhicules d’occasion: 38% disent avoir l’intention d’acheter si le marché s’améliore, 42% s’il reste stable et 40% s’il poursuit son ralentissement. Ce sont somme toute d’assez bonnes nouvelles.
L’étude révèle également que le budget des acheteurs ne changera probablement pas, et ce, peu importe la situation du marché. En effet, parmi les consommateurs qui veulent du neuf, environ la moitié prévoit dépenser le même montant, que le marché s’améliore, ralentisse ou reste stable; parmi ceux qui considèrent acheter usagé, le budget reste le même, environ 26 000$, peu importe les perspectives économiques.
Pour résumer, même si personne ne peut prédire la tendance que prendra le marché, même si les intentions d’achat dépendent de la performance économique du Canada et même en période difficile, les consommateurs continuent de vouloir acheter des véhicules. Comme les intentions d’achat demeurent stables, les détaillants automobiles peuvent continuer à investir avec optimisme, soit dans leur inventaire, ainsi que dans le marketing de leurs véhicules et la promotion de leur commerce. Dans ce contexte, on vous conseille de continuer de suivre de près les préoccupations des clients, d’établir des prix et conditions qui leur permettent d’acheter avec confiance malgré l’incertitude économique – une situation qui est hors de votre contrôle.