Au cours du dernier trimestre 2024, le marché de l’occasion a enregistré de solides résultats de ventes, avec une hausse de 5,3 % en comparatif annuel*, ce marché étant stimulé par la baisse simultanée des taux d’intérêt et des prix automobiles, alors que l’an dernier à la même période, les ventes étaient en décélération.
L’offre laisse entrevoir un retour aux tendances mensuelles habituelles (prépandémie), alors que les d’inventaires ont augmenté sur les deux derniers trimestres (T3-2024). Cependant, en comparatif annuel, la progression est plutôt timide, une répercussion persistante des problèmes de production de la pandémie, qui rappelons-le, ont réduit les ventes d’environ 1,5 million d’unités. Cette faiblesse de l’offre devrait persister, en particulier pour les véhicules d’occasion plus récents, avec la baisse des retours de location. La situation est d’autant plus compliquée que le dollar canadien a perdu de sa valeur, ce qui devrait stimuler les exportations de véhicules aux États-Unis.
Dans le segment du neuf, les prix ont terminé l’année en léger repli, alors que les inventaires ont continué à grimper. Les taux d’intérêt à l’achat de véhicules neufs ont été en baisse, en accord avec les coupes décrétées par la Banque du Canada. Toutefois, les ventes ont impressionné avec une forte progression au cours du trimestre, dominant les résultats du trimestre correspondant de 2024 et même ceux de 2019. Malheureusement, le flou entourant l’application de nouveaux tarifs douaniers par la nouvelle administration américaine assombrit les perspectives 2025. Si cette situation menaçante s’estompe, la dynamique actuelle des ventes se poursuivra.
Le prix moyen des véhicules d’occasion en décembre 2024 était en recul à 34 445 $, soit un pas précipité de 6,6 % vers l’arrière, tandis que le prix moyen du neuf a moins souffert à 65 219 $, en baisse de 3,0 % sur un an. Si on utilise la même lentille d’analyse annuelle, on découvre que le prix moyen des véhicules usagés était en baisse de 12,1 %, la plus importante jamais observée. Les taux d’intérêt des constructeurs ont poursuivi leur glissade à 4,6 %, par rapport au sommet récent de 6,2 %, en raison de l’augmentation des inventaires de neufs et des réductions de taux d’intérêt décrétés par la Banque du Canada. Finalement, ces nombreux facteurs favorables ont rendu le marché de l’automobile plus accessible aux consommateurs canadiens.
Cliquez ici pour obtenir votre exemplaire du plus récent rapport Indice des prix AutoHebdo.