Alors que la pénurie de micropuces continue à chambarder le secteur de l’automobile, quoiqu’à un degré moindre qu’il y a un an ou même quelques mois, nous avons demandé aux magasineurs automobiles sur AutoHebdo.net de nous décrire leur expérience et leurs préférences des magasinage ces derniers temps. Dans l’ensemble, on constate que les consommateurs sont conscients des problèmes liés à la production de micropuces. Cela vous permet d’adapter votre stratégie marketing et de vente pour aider les consommateurs à progresser plus sereinement sur leur parcours d’achat.
Notre étude, menée en mai de cette année, révèle que 96% des acheteurs étaient au courant de la pénurie dans le secteur automobile, en hausse comparativement à 88% il y a un an. Toutefois, seulement 39% des magasineurs automobiles ont été personnellement affectés par cette pénurie et ceux qui ne l’ont pas encore été espèrent ne pas y être confrontés. Il n’est pas possible de répondre efficacement à ces préoccupations sans s’intéresser aux détails de ces préoccupations. Voici nos principales constatations:
Parmi les magasineurs canadiens de véhicules neufs, 78% s’attendent à devoir attendre plus longtemps avant de prendre possession de leur véhicule neuf et 75% sont au courant de la pénurie de véhicules sur le marché. Les prix constituent aussi une source de préoccupation, 66% des personnes interrogées s’attendant à ce que leur prochain véhicule coûte plus cher. Les consommateurs ne croient pas non plus qu’ils bénéficieront d’un allègement sur le prix affiché, 59% s’attendant à des réductions moins intéressantes, alors que 58% s’attendent à une moins grande souplesse pour négocier le prix.
Chez les magasineurs de véhicules d’occasion, 78% s’attendent à des prix plus élevés qu’à la normale, tandis que 44% s’attendent à des rabais moindres, alors que 52% croient qu’ils n’auront pas beaucoup de possibilités de négocier, voire aucune. Ces résultats sont attribuables à la compréhension de l’effet de la rareté sur le marché des voitures d’occasion, comme en fait foi la proportion de 61% des magasineurs qui s’attendent à ce que les véhicules d’occasion s’envolent rapidement de la cour des marchands.
Tout cela fait en sorte que les magasineurs entretiennent des inquiétudes par rapport à leur parcours d’achats, même s’ils n’ont pas encore été touchés par les problèmes auxquels ils craignent être confrontés. Par conséquent, en raison de la pénurie de véhicules, 41% se disent découragés par la durée et l’intensité des efforts qu’ils devront consacrer au processus d’achat et 37% sont plutôt inquiets de trouver un véhicule qui correspond à leurs besoins et à leur budget.
Malgré tout, vous avez l’occasion d’intervenir auprès de vos acheteurs potentiels pour surmonter leurs hésitations et inquiétudes et les guider tout au long de leur parcours d’achat. Bien que vous n’ayez aucun contrôle sur la pénurie de micropuces, vous pouvez certainement offrir à vos clients potentiels des véhicules qui, même s’ils sont différents de leur premier chois, conviennent parfaitement à leurs critères d’achat ainsi qu’à leur budget.
Dans l’ensemble, les acheteurs de véhicules neufs sont plus patients et susceptibles d’acheter sans préalablement effectuer un essai routier. Toutefois, les magasineurs de véhicules usagés consacrent nettement plus de temps aux places d’affaires automobiles en ligne.
Les magasineurs de véhicules neufs et d’occasion sont prêts à payer plus cher pour un véhicule, soit 22% et 23% respectivement, et sont prêts à dépasser leur budget maximal de 2 000$ à 4 000$ si c’est ce qu’il faut pour conclure l’achat.
En ce qui concerne le territoire d’achat considéré, 61% des répondants se disent prêts à se déplacer plus loin pour acheter un véhicule, une hausse par rapport aux 42% de juin 2021. Parmi ceux qui sont prêts à parcourir une distance supplémentaire pour trouver la bonne affaire, 33% parcourraient plus de 400 kilomètres s’il le fallait, et 57% seraient prêts à acheter à l’extérieur de la province.
Le magasinage en ligne demeure un outil important, 54% étant disposés à passer plus de temps à faire du magasinage comparatif sur les places d’affaires en ligne comme AutoHebdo.net, la moitié de cette cohorte prévoyant y consacrer de deux à quatre heures de plus par semaine. Alors que la pénurie persiste, 36% sont prêts à acheter un véhicule d’occasion au lieu d’un neuf, tandis que 43% se disent prêts à faire des concessions en ce qui concerne la marque, les options ou la couleur.
En ce qui concerne le soutien au cours du parcours d’achat, 64% estiment qu’un outil de comparaison des prix serait bénéfique, tandis que 37% souhaitent suivre de près l’état de la pénurie de micropuces; 31% se disent vivement intéressés par les articles d’évaluation de modèles par des professionnels. Enfin, 25% des acheteurs potentiels souhaitent être régulièrement informés de la date de livraison de leur prochain véhicule.
En résumé, les consommateurs sont très conscients des difficultés actuelles d’achat dans le secteur automobile. Les commerçants qui adapteront leurs stratégies en conséquence et qui n’hésiteront pas à suggérer des véhicules semblables à leurs acheteurs, même si ces options de rechange ne correspondent pas nécessairement à l’ensemble de leurs critères d’achat, auront un avantage sur ce marché.